Anne-Élodie 
Meunier





                     


               Parcours

           Née en région parisienne en 1973, et pratiquant depuis l’enfance l’écriture poétique et depuis l’adolescence la sculpture (d’abord sur terre et bois, à présent davantage en pierre), avec toujours une profonde attirance pour la dimension intérieure, j’ai d’abord effectué des études universitaires en lettres, philosophie et histoire de l’art, tout en travaillant le dessin et le modelage sur modèle vivant et en apprenant la sculpture en taille directe auprès d’artistes et d’artisans à Montpellier et à Paris, en Italie et au Canada.


            L’enseignement de yoga et les cours de philosophie taoïste et bouddhiste que j’ai suivis dans ce dernier pays m’ont alors aidée à comprendre le sens que je donnais intuitivement à la sculpture, au dessin et à l’écriture : des moyens complémentaires pour me transformer en profondeur et permettre des rapports plus justes et plus intenses, plus ancrés dans une intériorité vivante, avec le monde, les autres, et moi-même. La rencontre de plusieurs communautés amérindiennes, en particulier avec une tradition de sculpture (Inuit au nord Québec, Salish en Colombie-Britannique) a aussi beaucoup nourri mon expérience et ma façon de penser la sculpture, et mon lien avec la nature.


            Après mon retour en France, j’ai approfondi ces pratiques et ma réflexion sur l’art et l’écriture comme exercice spirituel, sous la forme d’un essai que j’ai soutenu comme thèse de doctorat (autour d'un poète et peintre très nourricier pour moi, Pierre-Albert Jourdan), et parallèlement dans un livre de fragments poétiques plus personnels, actuellement en retravail. En même temps — tout en enseignant, par périodes, à mi-temps les lettres à l’université, puis dans des collèges ruraux (afin de préserver davantage d’espace pour des questionnements, et une transmission, plus essentiels à mes yeux) — j’ai commencé à partager cette approche de la sculpture en divers milieux :  auprès de personnes atteintes de handicaps mentaux ou de souffrances psychiques en C.A.T. ; auprès d’enfants très jeunes ou plus grands et d’adolescents dans des écoles maternelles, primaires et des collèges ; et sous la forme de cours et stages, pour enfants ou pour adultes, dans l’atelier construit en matériaux naturels (paille, bois, terre, chaux) avec mon compagnon et d’autres volontaires.


            Ce partage, ou cet accompagnement à travers la sculpture, que j'ai poursuivi depuis lors, s’est enrichi progressivement, grâce aux enseignements de tai-chi chuan et de méditation hésychaste que j’ai reçus, à mon cheminement de couple depuis vingt ans avec un compagnon qui partage ce souci de la présence essentielle et à mes deux maternités aussi, puis grâce à une formation professionnelle en art-thérapie et psychothérapie par l’art (dans une perspective humaniste, gestaltiste et jungienne), qui m'a permis de percevoir plus clairement les enjeux et les obstacles psychologiques que peut faire rencontrer la sculpture, et les moyens d'aider justement à les travailler, à travers la sculpture ou si nécessaire par d’autres voies artistiques complémentaires, pour atteindre une plus grande qualité de présence.


            Afin de toucher à présent davantage de personnes désireuses non seulement d'apprendre la sculpture, mais de s’engager dans une transformation de soi par cette pratique, je propose également des stages dans plusieurs lieux en France qui s'attachent à rassembler diverses approches tournées vers ce même but de vie plus pleine et authentique.



Pour d'autres éléments sur mon parcours, voir aussi le site de la Maison des Artistes.

Pour une autre évocation de mon approche, vous pouvez lire le texte La Sculpture intérieure, publié en novembre 2014 dans le P'tit Synodies, le bulletin interne trimestriel du GRETT, Groupe de Recherches et d'Études en Thérapies Transpersonnelles dont je suis membre.